Histoire : Chapitre 1                 

 

Sur une île de la Polynésie, en zoom in, on aperçoit une tribu réalisant plusieurs tâches : Préparer un repas, nourrir un bébé, fabriquer un bijou, des 
enfants jouant à un jeu…  
 
En l’an 1388 (ou, il y a environ 700 ans), dans une maison de bambou à Bora Bora en Tahiti, vient au monde un garçon avec une tache de naissance en 
forme de 8 à la nuque. Les gourous avisent le chef et son épouse que leur fils a été choisi par les Dieux et qu’il aura une mission particulière qui apportera la guérison et la joie sur la planète. Il s’appellera Osrevinu, nom choisi par les Dieux. Personne n’a jamais porté ce nom auparavant en Polynésie.  
 
Osrevinu est un petit garçon timide. Il a peur de tout. Il est plutôt maladroit et il n’est pas très bavard non plus. Les gourous avaient pourtant avisé ses 
parents qu’il participerait à guérir le monde. Les gourous ne se sont jamais trompés mais cette fois-ci, on en doute!   
 
La tribu habite depuis plusieurs siècles sur cette petite île volcanique qui est située au sud est de l’océan pacifique. 
Le volcan Bora Bora inquiète les habitants car la fumée qui s’en échappe s’épaissie depuis quelques semaines. Les secousses augmentent et la terre 
tremble de plus en plus. Osrevinu a maintenant 5 ans… 
 
À chaque tremblement, il coure se cacher dans son petit refuge isolé de tous. Il a très  peur… Lors d’une secousse plus imposante, il fuit vers son lieu de 
réconfort et entre en collision avec un insecte volant tout aussi effrayé que lui. Il le reçoit en plein front. L’insecte tombe sur le dos puis rebondi face
 contre terre. Étourdi avec la vue trouble, Osrevinu remarque le petit derrière bien bombé de l’insecte. Un peu assommé, il ne peut s’empêcher de rire, 

il éclate. L’insecte se retourne avec un air choqué et au même moment où leur regard se croise, une explosion provenant du volcan fait tomber une
pierre rouge orangée sur le sable et carrément entre les 2.

 

Cette pierre symbolise le début d’une aventure fantastique entre les 2 personnages.  Complètement possédés par son pouvoir, les 2 futurs compagnons regardent la pierre dans tous ses sens. Le petit insecte volant fait signe à Osrevinu, à l’aide d’une de ses petites antennes, qu’il l’a vue en premier et que la pierre lui appartient. Osrevinu, avec un signe de la tête négatif, annonce à l’insecte qu’elle est tombé entre les deux et que la pierre appartient aux deux. Plus ils regardent la pierre, plus ils se rendent compte qu’elle est magnifique et envoutante. C’est comme un énorme bijou. Osrevinu s’avance la 
main pour prendre la pierre et le petit insecte saute et tire sur son pouce afin de lui empêcher de l’atteindre. Comme une vapeur s’en dégage, 
l’insecte n’est pas convaincu que c’est une bonne idée. 

Ils se présentent, l’un à l’autre, en écrivant leur nom dans le sable. L’insecte écrit : Yferif. 
Osrevinu ne quitte pas des yeux le bijou qui vient de tomber à côté de lui. Pour le moment, l’insecte ne l’intéresse pas trop. Yferif tente d’attirer son 
attention de toutes sortes de manières. Pendant un instant, Yferif tourner le dos et Osrevinu se penche vers l’avant. On peut voir, glissant de ses 
cheveux, une longue plume dont l’extrémité touche à un bout de la pierre et puis, au même moment, le contact se fait entre le pouce d’Osrevinu, une
patte d’Yferif et la longue plume. 


Une énergie se met en branle et une transformation s’opère devant leurs yeux. La plume se lie à la pierre (un peu comme les cheveux des Avatars et
leur cheval) pour devenir une corde grise et noir et elle devient un tout avec une forme jamais vu auparavant. Nos deux amis sont sous le choc… mais
qu’est-ce que c’est que ça ?

La partie orangée de ce nouvel objet dégage toujours une vapeur mais pas la plume maintenant transformée en corde. On peut voir, à l’extrémité de celle-ci, comme un nœud papillon qui fait une boucle.
Osrevinu avance lentement la main vers cette boucle tout en regardant Yferif qui lui fait signe que oui. Il la touche du bout des doigts et elle entre par
elle-même autour de son index et de son majeur. Il se relève debout et l’objet pend dans sa main. Yferif a une petite crise de jalousie et il se précipite
sur la corde afin d’enlever le joyau de la main de son ami. Dès qu’il tire sur la corde, il y a une résistance et la corde se met à balancer vers l’avant puis
vers l’arrière à plusieurs reprises pour ensuite se mettre à tourner de manière circulaire autour de l’axe de son poignet. Yferif y est toujours accroché
mais pas pour longtemps. Il est éjecté.  Après avoir rebondi sur le sol, il se retourne et il voit Osrevinu tourner, en forme de roue, cette pierre maintenant
transformée. On peut voir un sourire sur leur visage.  Après un long moment d’amusement, ils décident ensemble de la garder secrète à tous et de la
transporter dans un lieu sûr.  Ils peuvent difficilement s’en séparer. Ils reviennent souvent à la cachette pour créer de nouveaux mouvements. Assez
rapidement, Osrevinu la fait virevolter  autour de lui de manière particulièrement originale. Au fil des mois, il devient vraiment habile autant du côté
droit que du côté gauche et son comportement change. Il a plus confiance en lui.

Il est plus joyeux et le petit insecte, qui l’accompagne toujours, l’encourage constamment. Ils s’amusent ensemble et Yferif reproduit les mouvements
avec une de ses petites antennes.  

 

Osrevinu à maintenant 8 ans et sa nouvelle confiance en lui attire les regards des membres de la tribu. Trois années ont passées sans aucune action
volcanique mais il y a quelques jours, les tremblements ont recommencé et  le chef de la tribu s’inquiète. Les secousses n’ont jamais été aussi violentes. Le père d’Osrevinu avise son peuple qu’ils devront quitter l’île. Tout le monde s’affaire à remplir les canoés de vivres. Ils se lanceront en plein océan sans savoir ce qui les attend. Osrevinu en profite pour faire tournoyer son jouet une dernière fois avant de prendre le large. Yferif fait tournoyer son antenne
une dernière fois avant de prendre place dans le sac de son ami. Un vieil homme, caché derrière un arbre, aperçoit Osrevinu faisant tournoyer cet
étrange objet orangé sans se faire voir. Le chef cri le signal qui indique à tous de prendre position dans les canoés. Osrevinu enroule son jouet dans un morceau de tissu, la place dans son petit sac tissé de feuilles de plantes de lin juste à côté d’Yferif et coure vers le canoé de ses parents. 

 
Au signal du chef, les canoés quittent l’île. Au loin, le volcan laisse échapper une fumée dense et une explosion majestueuse laisse couler une marée de
lave. Les maisons prennent feu, l’île est détruite sous leurs yeux.